L'afrique mon Afrique
   
 
  Le Dahomey face aux puissances européennes

Plusieurs puissances européennes ont eu depuis le XVIIe siècle des rapports suivis avec le royaume du Dahomey. Les Portugais y ont fait longtemps le commerce des esclaves et ont exercé une espèce de protectorat non reconnu jusqu'en 1886 où ils y ont renoncé. L'Angleterre y avait établi des comptoirs et des postes qu'elle possédait encore en 1900; en 1877, elle avait aussi manifesté quelques velléités de s'emparer du Dahomey : elle avait fait le blocus de la côte et envoyé une canonnière (la Nelly commandée par Dumarescq, administrateur de Lagos) jusqu'à Dogba, sur le Whemi. Quant à la France, elle avait eu, dès la fin du XVIIe siècle, des relations commerciales avec le Dahomey. En 1670, le souverain d'Allada avait envoyé à Louis XIV un ambassadeur. Mais dans le cours du XVIIIe siècle les établissements français avaient été ruinés et ce n'est qu'au cours du XIXe que les relations reprirent; en 1844, les maisons Régis et Fabre furent autorisées par le roi Ghézo, grand-père du roi Béhanzin, à s'installer à Ouidah. En 1858, le roi Glé-Glé, fils de Ghézo, fit bon accueil au lieutenant de vaisseau Vallon (par la suite contre-amiral et député du Sénégal). En 1863, un fils de Glé-Glé, Dassi, devenu roi de Porto-Novo sous le nom de Toffa, conclut alliance avec la France et mit Porto-Novo sous le protectorat de la France. La ville, d'abord occupée, fut abandonnée, mais réoccupée en 1883. Le roi Glé-Glé avait entre temps cédé à la France par des traités, en 1868 et 1878, la ville de Cotonou (Kotonou), sous certaines conditions ; les Français s'installèrent alors à Cotonou, à Godomé et à Abomey-Kalavi malgré les réclamations du Portugal. Le forcing français. Les Allemands établis à Togo s'efforcèrent en 1889 de supplanter les Français près du roi de Dahomey à qui ils envoyèrent des cadeaux par le Dr Wolf qui se rendit de Petit-Popo à Abomey. A la fin de 1889, la France se trouvait ainsi en rivalité avec l'Allemagne et l'Angleterre et en conflit avec le roi Glé-Glé qui faisait subir à ses commerçants de Ouidah et de Cotonou des vexations qui décidèrent le gouvernement français à agir. Pour mettre fin à cet état de choses et rendre la situation plus nette, il envoya en ambassade au roi de Dahomey le Dr Bayol, lieutenant-gouverneur des Rivières du Sud (ancien nom de la Guinée-Conakry), dont dépendront jusqu'en 1890 les possession française de la Côte des Esclaves. Celui-ci, arrivé à Cotonou, envoya son bâton à Glé-Glé comme signe de ses pouvoirs : le roi lui fit dire de venir à Abomey. Bayol se mit en route avec son secrétaire Angot, mais arrivé à Abomey il fut reçu fort mal par le prince Kondo, fils de Glé-Glé (alors malade) : le Dr Bayol fut retenu pendant trente-six jours presque en captivité; on l'obligea à assister à des sacrifices humains; (on le força même, dit-on, à signer un traité de renonciation à Cotonou, traité qu'il aurait brûlé plus tard). Bayol parvint enfin à quitter Abomey, le prince craignant la vengeance de la France : le roi Glé-Glé mourut deux jours après et le prince Kondo devint le roi Béhanzin. - Carte du Dahomey. Le Dahomey vers 1900. Sur la demande de Bayol, le gouvernement envoya au Dahomey (février 1890), deux compagnies de tirailleurs sénégalais de 120 hommes chacune avec 4 pièces de quatre et 60 tirailleurs gabonais commandés par le commandant Terrillon; ces troupes venaient renforcer les 150 hommes du poste de Porto-Novo. Débarquées le 20 février à Cotonou elles s'emparent de la ville, brûlent le village dahoméen et déclarent Cotonou possession française. Le 23 février, l'armée dahoméenne est repoussée; mais le 1er mars, une reconnaissance tentée jusqu'à Zobbo est obligée de rentrer en hâte dans Cotonou devant une attaque des Dahoméens, les Amazones en tête. 12 hommes avaient été tués et 21 blessés sur les 320 hommes que comptait l'expédition. Le 25 mars, une sortie sur Godomé réussit. Mais on avait négligé de protéger les commerçants français de Ouidah qui avaient été capturés, enchaînés et dirigés sur l'intérieur par les Dahoméens; en même temps, l'opinion publique s'alarmait, exagérait les forces de l'armée dahoméenne (qui comptait en tout 8000 hommes dont un quart armé de fusils). Cependant le roi Béhanzin renonçant à reprendre Cotonou se tournait contre son frère Toffa, roi de Porto-Novo, déclarant que c'était à lui et non à la France qu'il en voulait : le résident français à Porto-Novo, Ballot, demanda alors des renforts. Le 26 mars, la canonnière l'Emeraude quitta Cotonou pour gagner Porto-Novo et en passant soumit, aux combats de Dangbo et Dogba (28 mars), le Decamey dont le roi autrefois allié de Toffa s'était uni contre lui avec le roi de Dahomey. Le 29 mars, la canonnière remonte le Whemi jusqu'à Danou, bombarde le village d'Azaouisse, puis Donkoli et Gléhoué et rentre à Porto-Novo et Cotonou. En avril, le Dr Bayol est rappelé en France. Ballot est nommé gouverneur civil de Porto-Novo et l'amiral de Cuverville commandant la division navale de l'Atlantique, chargé à bord de la Naïade de la direction de l'expédition. En attendant l'arrivée de Cuverville, le lieutenant de vaisseau Fournier à bord du Sané, est chargé de l'intérim. Six vaisseaux de ligne, le Sané, le Kerguélen, l'Ardent, la Mésange, le Roland, la Naïade, gardent la côte du golfe de Benin mise en état de blocus entre le Togo et Lagos; Ouidah reçoit quelques bombes. De nouveaux renforts arrivent et les Français comptent en tout huit cent quatre-vingt-quinze hommes. Le 18 avril le commandant Terrillon à bord de l'Emeraude se rend avec trois cent soixante-quinze hommes à Porto-Novo qu'il met en état de défense, puis il atteint les troupes dahoméennes à Atioupa, et livre le plus important et le dernier combat de cette campagne. Un massacre : quinze cents Dahoméens sont tués ou blessés et les Français n'ont que huit hommes tués et cinquante-trois blessés. Les Dahoméens se mettent en retraite, mais la saison des pluies arrive, les troupes sont malades des fièvres, et pendant mai, juin, juillet les hostilités ne peuvent reprendre (l'amiral de Cuverville était arrivé en mai et le lieutenant-colonel Klippfel avait remplacé le commandant TerrilIon). Le 5 août, des renforts français arrivent à Porto-Novo par Lagos (la passe de Cotonou étant obstruée) et Klippfel propose de remonter le Whemi, d'établir un fort à Faniré et de marcher sur Abomey. Ces projets seront arrêtés par les négociations. Les commerçants capturés à Ouidah au début des hostilités avaient été d'abord maltraités; puis, emmenés dans l'intérieur jusqu'à Abomey, ils furent mieux traités et enfin le 30 avril reçus par le roi Béhanzin dans son camp à Kana-Gomé; le roi leur expliqua qu'il n'en voulait qu'à son frère Toffa et à Bayol qui l'avait méchamment trompé; il dit qu'il voulait bien laisser toute liberté aux Européens à Cotonou et Ouidah, mais sans céder ces villes; enfin il les remit en liberté avec des lettres pour « son ami Ballot » (annonçant le retour des captifs en échange des cabécères noirs pris en otage par les Français à Cotonou) et pour « son ami Carnot ». Les otages se hâtèrent de rejoindre Ouidah où on fut très surpris de leur retour, car on les considérait comme perdus. Ces dispositions pacifiques de Béhanzin facilitèrent la paix. Ballot envoya d'abord à Abomey un certain Bernard Durand, interprète de la résidence; mais Béhanzin qui était parti en guerre contre les Egbas à Abeokouta, garda l'ambassadeur dans une demi-captivité et ne lui accorda rien. Ballot expédia alors Siciliano, agent de la maison Régis, mais sans succès. Enfin l'amiral de Cuverville chargea le 5 août 1890 le père Dorgère de négocier la paix. Celui-ci réussit et l'on signa le traité de Ouidah du 3 octobre 1890, signé pour la France par d'Ambrières et le P. Dorgère, et pour le Dahomey par Candido Rodriguez et Allexandre. « Art. 1er, : Le roi de Dahomey s'engage à respecter le protectorat français du royaume de Porto-Novo et à s'abstenir de toute incursion sur les territoires faisant partie de ce protectorat. Il reconnaît à la France le droit d'occuper indéfiniment Kotonou (Cotonou). Art. 2 : La France exercera son action auprès du roi de Porto-Novo pour qu'aucune cause légitime de plainte ne soit donnée à l'avenir au roi de Dahomey. A titre de compensation pour l'occupation de Kotonou, il sera versé annuellement par la France une somme qui ne pourra en aucun cas dépasser 20 000 F. » Ce traité fut soumis à la ratification des Chambres en 1891 et fut assez critiqué. On reprocha au gouvernement français d'avoir l'air de solliciter la paix à tout prix, de laisser les difficultés subsistent, de ne pas avoir exigé l'établissement d'un résident au Dahomey, la renonciation aux sacrifices humains, la protection du commerce à Ouidah comme à Cotonou. A ces objections, on répondit que pour obtenir un meilleur traité il aurait fallu une expédition plus sérieuse et coûteuse (la guerre avait déjà coûté 916 000 F.). Le traité de Ouidah semblait suffire : il améliorait la situation française à Cotonou et la conservait à Ouidah; le protectorat sur Porto-Novo était reconnu officiellement. Et il n'était pas question, à cette époque, d'occuper le Dahomey; bien que évoque déjà ouvertement le protectorat et l'annexion politique du royaume par le développement des rapports commerciaux.
Fête du Vodoun - Prochaine Celebration 10 Janvier 2013
 
Patrimoine

Le Bénin terre du Vodoun ; Depuis 1992 sous l’avènement du président Nicéphore Soglo, le 10 janvier a été décrété journée nationale des religions endogènes. Une manière de réhabiliter le culte Vodoun et de valoriser la culture endogène. Une stratégie qui permet au Bénin d’avoir plus de visibilité hors du pays et du contient africain. Ainsi depuis Ouidah 92 où a eu lieu la première édition, le Bénin n’a cessé de fêter les religions endogènes ; et même cette année les adeptes de cette religion ont sacrifié à la tradition pour prier les mânes de nos ancêtres pour que la paix demeure au Bénin. Le Vodoun est une religion comme les autres, mais elle est souvent marginaliser et même diaboliser à cause de certaines pratiques qui s’y observent au sein de certaines confréries.
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